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Posh&Butter

8 décembre 2007

Mon Barnum

Texte sans prétention écrit à l'occasion de la soirée "cabaret au Paul" le 29 novembre 2007, histoire de poser sur papier le sentiment de plaisir que j'ai éprouvé lors de la soirée organisée au CAP et lors de l'atelier théâtre de notre ami Pierrot...



Comédiens, jongleurs, autres monstres de foire
traîtres bonimenteurs : quelle ménagerie !
Pour trouver une place, c'est pas l'amer à boire
Masque qui pleure, masque qui ri.

Alors, je me donne des faux airs de faussaire
et de mon édifice, il est le premier Pierre.
J'ai encore du chemin, des efforts et des crampes
Des plumes, j'en brûlerai sous les feux de la rampe.

Dans cette haute marée, je m'efforce de faire la planche
des bleus, j'en ai épongé : j'ai pas la peau étanche.
Mais sur scène j'ai trouvé bien plus que quatres planches
car sur scène, réanimé, tout mon être s'épanche.

On a beau s'adresser à des têtes de mort
Et alors ? Et alors ! On se plante de décor ?
On revêt des costumes, pardon, des déguisements
Finalement, c'est là que personne ne ment.

Et puis moi, vous savez, j'aime écrire des vers à pieds
Faire des pieds et des mains, prendre les quatre chemins
Et si comme on le dit, tous les chemins mènent à l'Homme
Voici l'Homme que je suis, sous les vitres d'un Barnum.

In media res, j'impose mon égo
Je vous ai fait la fête, je vous ai fait le beau
J'ai ravalé mon trac pour ce tout nouvel acte
Il me tarde d'être là au levé de rideau...



bonimenteur

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22 novembre 2007

Deus ex machina

"Sachez que dans la vie l'homme doit traverser un pont très, très étroit, mais ce qui est essentiel, le plus essentiel, c'est qu'il n'ait pas peur. Pas peur du tout."

Rabbi Naham de Brazlaw


Tout est causalité. Une raison, une conséquence. Tout est régi par des lois et des règles. On suit le fil logique des événements. On subit le monde et les gens.  D'après la loi de gravitation universelle, deux corps quelconques s'attirent en raison directe de leur masse et en raison inverse du carré de la distance de leurs centres de gravité. C’est Newton qui l’a dit. Tout ce qui monte est amené à descendre. Deus ex machina ...

Je suis un funambule qui marche sur ces événements, sur ce fil d’Ariane qui relie toute chose et tout être. Entre mes mains, un balancier noir et blanc m’aide à trouver un certain équilibre. J’avance à mon rythme. Parfois, mon pied n’épouse pas complètement la forme du fil. Il glisse et dérape. Ca soulève le cœur. Une décharge d’adrénaline parcourt mon corps.

Ne pas regarder en bas, surtout pas…

Mais un sursaut de lucidité me ramène sur ce fil et je peux reprendre mon laborieux périple. Le balancier s’efface et perd de sa substance. Comme dans un rêve sans queue ni tête, un parapluie se substitue à lui. La pluie martèle le tissu fébrile. Les baleines tremblent et l’onde se propage dans le manche et jusque dans mon corps. Encore une fois, je dérape mais cette fois-ci mon pied est parfaitement positionné. Pour sûr, c’est cette foutue pluie qui m’affaiblit.

Alors, je commence à perdre ma concentration et je regarde en bas. La sensation de vertige plante des aiguilles le long de ma colonne vertébrale. J’ai peur du vide mais pourtant, sous moi, je vois des visages qui me sourient. Ces gens que j’aime. Si bien qu’un courant d’air chaud m’emporte. Il souffle dans mes ailes et dans ma toile. Ce parapluie me tire vers le haut.

Je plane dans ma stratosphère. Au-dessus des nuages, au dessus des toits. Seul avec les gens que j’aime. Il fait bon de se dorer au soleil. Il fait bon d’être là.

Cependant, tout ce qui monte doit retomber, c’est Newton qui l’a dit.

Deus ex machina.

Ne pas regarder en bas…

Ne pas regarder en bas


Clem_au_petit_cabaret

22 novembre 2007

Vénus Anadyomène

sombre_baignoireComme d'un cercueil vert en fer-blanc, une tête
De femme à cheveux bruns fortement pommadés
D'une vieille baignoire émerge, lente et bête,
Avec des déficits assez mal ravaudés ;

Puis le col gras et gris, les larges omoplates
Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ;
Puis les rondeurs des reins semblent prendre l'essor ;
La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ;

L'échine est un peu rouge, et le tout sent un goût
Horrible étrangement ; on remarque surtout
Des singularités qu'il faut voir à la loupe...

Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ;
Et tout ce corps remue et tend sa large croupe
Belle hideusement d'un ulcère à l'anus.



Arthur Rimbaud _ Le recueil de Douai


22 novembre 2007

La cloche de Pavlov

"La méfiance est toujours pour moi une des formes de l'intelligence. La confiance une des formes de la bêtise."
Paul Léautaud



Un son qui retentit. Un tintement bien reconnaissable. Une piqure de rappel.


Tellement habitué qu’on ne peut plus agir naturellement. Tellement habitué qu’on a peur de tout et de rien… surtout de rien. Peur de ce couperet au-dessus de nos têtes. La lame bien aiguisée, on sait qu’il tombera. Le principale est de savoir quand…


Semblable à ce chien qui se lèche les babines à la vue du morceau de viande qu’on lui tend. Semblable à ce chien qui continue de saliver pour un simple son de cloche.aie 

J’ai bavé et rampé. Tellement habitué. Pffff, les bleus j’m’en fous. Et après tout, je suis conditionné. Pomme a écrit : « make them believe you’re strong ». De toute façon c’est devenu inconscient. Une méfiance naturelle qui tend vers l’immunité acquise, mais non sans faille. Plutôt seul que mal accompagné.


Si bien que vendredi soir, on m’a dit : « c’est dommage, j’aurai bien aimé pouvoir apprendre à  voir au-delà de ce mur que tu dresses mais je ne peux pas le faire tout seul… ».


Voilà plus ou moins l’image que je donne. Suis-je devenu trop intransigeant au point de ne plus me reconnaître ? Suis en train de mélanger les gens, privé de mon libre arbitre ? Suis-je incapable d’accorder le moindre bénéfice du doute ?


Peut-être qu’au final, j’ai peur de tout et de rien…surtout de rien.


"La méfiance est la sagesse des faibles."

Andrei Stoiciu

4 novembre 2007

Modus Operandi

« Vous cheminez parmi l’étrange, sans le savoir. Vous marchez et parlez avec ces spectres, pensant qu’ils appartiennent à votre monde, jusqu’à ce que, peut-être, ils vous jouent de sales tours… »
James Matthew Barry





Un coup de foudre
Un coup de feu
Le feu aux poudres
La poudre aux yeux




mentir_mensonge

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6 octobre 2007

21 grammes

"Je suis responsable de tout, sauf de ma propore responsabilité..."

Jean-Paul Sartre


radiologie1

quelques grammes de terre se dérobent sous mes pieds

quelques grammes de poussière dissimulent le passé

quelques grammes de bitume se cachent dans mes poumons

quelques grammes d’amertume qui salissent ton prénom

1,2,3 grammes de haine qui ternissent mon envie

1,2,3 rames qui peinent à me conduire ici

quelques grammes de pourquoi qui se logent dans ma tête

et quelques grammes de toi qui cherchent la p’tite bête

quelques grammes d’hématies tambourinent sur mes tempes

quelques grammes d’empathie quand l’hermétisme campe

quelques grammes d’Anna, de nana l’anagramme

quelques grammes, juste ça, pour tutoyer l’infâme

quelques grammes de secret à mon sang dévoilé

quelques grammes de regret à mon rang éprouvé

quelques grammes de finesse dans un monde de brutes

quelques grammes de paresse qui ralentissent ma chute

quelques grammes de rumeur d’avenir compromis

quelques gramme de liqueur, amie de mes ennemis

quelques grammes de mon corps pour le treizième apôtre

quelques vers me dévorent car « l’enfer c’est les autres »

quelques grammes de vie qui chaque nuit s’évapore

21 grammes d’esprit qui s’envolent à la mort…

13 septembre 2007

Poids mort

" A l'enterrement, je découvris le sens de tous les enterrements : une initiation à notre propre mort "

Ludvik Vaculik


Se connaître est une mort en soi. Etre soi est la fin d’un règne, celui de l’espérance. Il ne s’agit pas là d’un processus aisé mais plutôt d’un accouchement dans la douleur ; à l’image de la maïeutique de Socrate, qui fait naître la vérité…mais à quel prix. C’est l’histoire d’une évolution constante qui ne prendra fin qu’à la mort. Rien de définitif. Faire peau neuve est le port d’un deuil, celui d’une vie que l’on a cru stable, de certitudes toutes fondées que l’on pensait inébranlables.

J’imagine un torero qui, paré de ses habits de lumière, se retrouve confronté à un animal plus fort que lui. Un combat inégal qui ne trouvera l’issue que dans l’intervention de la faucheuse. Il est élégant, ainsi habillé, et il tournoie, armé

jusqu’au dent. Mais ça ne sera pas suffisant. Il mord la poussière encore et encore. Il virevolte, il danse dans les airs…jusqu'à son dernier souffle. Alors, cet enfant fait de rien, d’idées reçues trouve le repos et laisse place à un homme neuf, à l’identité propre.

En s'appuyant sur l'idée platonicienne du sema - sôma qui signifie le corps sépulture (de l'âme) certains proclament une mort libératrice qui permet aux hommes de troquer le poids de la matière contre une dimension. Le corps est dévalorisé ; il devient un principe inférieur. Ainsi dénudé de tout superflu, on aperçoit la quintessence de l’être. Encore faut-il avoir le courage d’affronter la bête.

A tous ceux et celles qui croquent la mort à pleines dents...

Nate_and_David_Fisher___by_Clair_Fisher

"Evoluer, c'est céder à la fatalité"

Thomas Mann

30 août 2007

S.O.S.

hal06

I feel the world is winding down
The smell of you here, I can't hear the sound
It's here on my hands
The broken words, stolen demands

The time is now my enemy
It's growing colder with every moment that I never see
So much pain, so much anger in vain

And now there's nothing left to save
And the same old saviors feel so far away
And I can't believe the things I've done
And the same old saviors forgive, but the tears still come...

HAL_SPARKSI'm pickin' my hands up off the ground
Coz I feel, feel the world is winding down
The only thing I know is true is I'm hurting you

And now there's nothing left to save
And the same old saviors feel so far away
And I can't believe the things I've done
And the same old saviors forgive, but the tears still come...

ZERO 1

30 août 2007

Six degrés de dévastation

"Jésus, portant sa croix dans la montée du Golgotha, aurait souhaité avoir un diable pour l'aider."
José Artur

1 : Complexe d'Oedipe : concept théorique central de la première topique de Sigmund Freud, et l'une des découvertes principales de la psychanalyse, le complexe d'Oedipe se définit comme l'ensemble des pulsions qui poussent l'enfant mâle, lors du troisième stade du développement (stade "oedipien" ou "génital", entre deux et trois ans, après le stade "oral" et le stade "sadique-anal") à ressentir une attirance pour saaidan mère et une hostilité pour son père. Par la confrontation avec une figure masculine, le sujet construit sa propre identité et apprend à mieux se connaître.

.

2 : De la peau… rien de plus. Des cellules misent bout à bout formant un épiderme, un tissu organique. Rien que de la peau. De la chair, du sang, du sel, de la sueur… Et cette envie irrépressible, une attraction plus forte que la raison.

3 : « Je t’aime »

4 : Rien n’est plus dangereux que de ne pas savoir ce qu’on veut. Et rien n’est plus cruel que se rendre compte que ce qui nous a glissé entre les doigts était ce qu’on désirait le plus. Orphée est un sombre con. Pourquoi laisser passer une seconde chance ? Quand on fait un pacte avec le Diable, il est hors de question de regarder en arrière. La conviction est un atout ; c’est un fait. Inutile de s’encombrer de doutes lorsque la preuve irréfutable d’avoir ce qu’on veut le plus au monde se trouve sous nos yeux.

5 : Le vent tourne. Les têtes tombent. A trop compter jusqu’à toi, j’en ai oublié les autres. Des choix s’imposent : marche avec eux ou crève comme un chien. Des révolutions sont en marche. Le monde change et plante un nouveau décor. S’accrocher jalousement à siège. Trop peur de se voir désarçonner. Rodéo des temps modernes.

6 : ... aucun commentaire

23 août 2007

Bang! Bang! you're dead.

"I see a red door and I want it painted black
No colors anymore I want them to turn black
I see the girls walk by dressed in their summer clothes
I have to turn my head until my darkness goes"


Lui il crache le feu et ça réchauffe
Lui il cache des poings d'acier dans ses gants de cuir
Lui il est solide et fort
Lui il est tout pour toi232348217

Toi qui bats souvent de l'aile
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Toi qui me souffles ta mélancolie
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Toi et tes 17 hivers
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Toi qui dissimules, là, tout au fond, un coeur étouffé par le givre
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Toi et ta peau diaphane constellée
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Toi et ton prénom palindromique qui résonne comme une pathologie
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Toi
Toi
TOI

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